Pourquoi les normes ne vous protègent-elles pas?

La confusion sur ce sujet est largement entretenue par les opérateurs de téléphonie mobile, mais aussi par le manque d'informations de qualité disponibles sur la question.

Cette réalité  n’aide pas le public à y voir clair.

Rappel des niveaux maximums autorisés par les normes officielles en ce qui concerne l’exposition du public pour chacunes de ces fréquences:

GSM 900 41V/m (soit 4.45 Watt/m2)
DCS 1800 56V/m
(soit 8.3 Watt/m2)
UMTS 2100 61V/m (soit 10 Watt/m2)

 

A ce stade ces chiffres ne doivent pas encore vous émouvoir…c’est normal.

Il faut savoir que ces niveaux sont tels, que même à quelques mètres, voir à quelques dizaines de centimètres face à une antenne, nous sommes déjà en dessous de ces valeurs !

Alors quelle est la pertinence de telles normes d’exposition?

Ces valeurs ont été à l’origine déterminées par rapport aux effets thermiques (échauffements) des micro-ondes sur l’eau. Ceci pour une durée maximum de 6 minutes.

En 2002, ces niveaux sont devenus les normes d’expositions officielles pour une exposition chronique, le législateur « oubliant » au passage le « détail » des 6 minutes d’exposition maximales…

Initialement prévues pour une exposition aïgue, ces normes sont donc devenues applicables à l’exposition en continu du public.

Cette situation garantie les opérateurs contre tout recours pour dépassement des normes limites d’expositions, puisque nous l’avons expliqué, de tels niveaux sont impossibles à atteindre dans l’environnement, même très proche d’une antenne relais.

C’est un peu comme si la vitesse en ville était limitée à 500km heures….

Nous mettons au défit qui que ce soit de vivre plus de quelques jours voire quelques heures, exposé aux valeurs maximales autorisées en France !

La disproportion de ces normes, permet aux bureaux de contrôles officiels (dont les principaux donneurs d’ordres sont les opérateurs eux mêmes), d’écrire sur leurs rapports d’expertises, des conclusions du type : « la valeur maximum mesurée est 10 fois inférieure à la norme autorisée ». Ceci restant exact !

Le jugement du Tribunal de Paris, du 02/05/2006, confirme que les mesures relevées à l’initiative des opérateurs sont dépourvues de la garantie de confidentialité car ces derniers sont informés en temps et en lieu, ce qui leur permet des manipulations, sur le niveau d’émission des antennes, évidement tout ceci étant opéré à distance.

Les valeurs d’exposition maximales retenues en France sont les plus élevées à l’échelle internationale, puisqu'elles reprennent simplement sans les améliorer les préconisations de ICNIRP, organisme de droit privé, dont l'impartialité  sur le sujet pose question...

De nombreux pays ont abaissés ces seuils surréalistes pour des valeurs qui bien que restant le plus souvent encore trop hautes pour garantir la santé des citoyens, ont au moins un « aspect »  plus présentables.

Si il est impossible de mesurer des niveaux qui dépassent ces normes « légales » ou faudrait-il dire « létales » ( ?). Il est en revanche possible de mesurer des valeurs très élevées de 8 ou 10V/m parfois plus dans l’environnement ou dans des habitations qui subissent l’irradiation d’antennes relais  très mal placées !

8V/m c’est 170000 µW/M2 (micro watt par mètre carré). A moins de 100µW/m2 (0,2V/m) les effets biologiques sont déjà constatés….Il faut savoir que la valeur de précaution préconisée par l’organisme Allemand MAES (biologie de l’habitat) est de 1µW/m2 pour les zones de repos….vous apprécierez les ordres de grandeurs.